Le bouc et la brebis


La raison du plus fort n’est jamais en son sexe :
Nous l’allons montrer sans complexe.
Une brebis se promenait
Une nuit de pleine lune
Survint un mâle en rut, qui cherchait la fortune
Que le dédain en ces lieux attirait.
Qui t’autorise, hardie, à vaquer ainsi nue ?
Dit l’animal qui de fait insinue
Qu’une culotte à l’air est un appel clair
Un petit cul fragile, se cache dans les villes.
Non, répond la fille,
Si votre bite se désaltère
Dans le lit des rivières
Où coule votre foutre
Je ne suis point une outre
Sachez que je préfère
Ma liberté légère
Si tel est mon désir
Pour ainsi me vêtir
Gardez vos conclusions
Au fond de vos caleçons
Et apprenez seulement
Ce qu’est consentement.
Là-dessus, d’un pied de nez
Elle laisse seul hébété
Le bouc et son petit gourdin
S’amuser seul avec sa main.